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 Aux chemins qui se recroisent!

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Poséidon
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Poséidon
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MessageSujet: Aux chemins qui se recroisent!    Aux chemins qui se recroisent!  EmptyLun 24 Jan - 17:54

Je me tordais les mains nerveusement alors qu’on m’avait fait asseoir dans le hall prestigieux de cette maison que j’avais jadis fréquenté à plusieurs reprises. La décoration était toujours aussi épurée et moderne qu’à l’époque. Et même si le tout ne manquait pas de goût, je la qualifierais cependant aussi de glaciale et impersonnelle. Un frisson me parcourut le dos, mais je rangeais bien vite cette mauvaise impression et me repassais mes croquis en tête. Travailler pour Gabriel Agreste était intense et nous forçait à nous appliquer constamment pour atteindre la perfection, même comme simple stagiaire. Lointaine était l’époque où j’avais confectionné un chapeau melon pour son défilé, mais apparemment la bonne impression que j’avais faite était restée et des années plus tard alors que j’entamais le dernier cycle de mes études supérieures en stylisme, j’avais obtenu le poste de stagiaire dans son entreprise. Je n’avais que peu eu contacte avec lui, et n’avais revu Nathalie que de loin. Elle comme moi n’avions jamais évoqué que nous nous connaissions de l’époque où Adrien et moi fréquentions la même classe. Adrien… Nous ne nous étions plus vus depuis bien des années… Et bien qu’il travaille toujours comme mannequin pour son père et que j’ai travaillé sur certains des projets qu’il avait portés, nous ne nous étions pas revus. Je me demandais… S’il lui arrivait de repenser à… Non. Il n’y avait pas de « nous » entre lui et moi. Il y avait un « nous » formé par le groupe d’amis que nous avions été. C’est à ce "nous" là que j’espérais qu’il pensait encore parfois. Le reste… Resterais un doux rêve adolescent à jamais.


C’est le bruit de la porte qui s’ouvre qui me fit sursauter et me redresser directement, alors que je regardais Nathalie émerger du bureau avec un regard de biche effarée. Si je m’étais amélioré avec ma timidité, et que j’avais pris en main mon souci de babillage, certains autres aspects étaient encore trop ancrés.

« Mademoiselle Dupaing-Cheng. Monsieur Agreste vous attend. »


Je hoche la tête avant de m’avancer dans l’immense bureau de mon patron, le dos crispé, mais la tête droite. Je pouvais le faire. Je pouvais passer un entretient avec monsieur Agreste afin de lui montrer mes créations et de me sélectionner pour un emploi fixe au sein de sa compagnie. Je pouvais le faire !

[…]


« Vos idées sont quelque peu originales, mais elles suivent en tout point les valeurs de notre maison. Je pense qu’avec certains ajustements, vraiment minimes au vu de la qualité de votre travail, nous pourrons en faire une collection remarquable Mademoiselle. »


J’inspirais un peu plus détendue avant d’expirer avec un sourire léger aux lèvres. Une promesse de poste fixe avait été faite, par écrit, et les commentaires de Monsieur Agreste me confirmèrent que j’avais réussi à me démarquer, que le travail fourni était de qualité et que j’avais su mettre en place des idées innovantes mais conformes. J’avais longuement hésité à augmenter la touche personnelle de ces créations, mais m’étais ravisée. Je pouvais toujours travailler sur des projets à moi en dehors du travail, ou en parallèle, mais avant de pouvoir me lancer et embrasser pleinement une carrière autonome, il fallait que je me fasse un nom et que j’acquiers de l’expérience. Alors j’avais créé un mixe, entre les valeurs de la maison Agreste et mes propres inspirations. Le fait que je sois soulagée et honorée que cela plaise à mon employeur était un euphémisme. J’aurais pu sauter au plafond si je n’avais pas un minimum de self-contrôle. Et ce self-contrôle menaça de s’envoler en éclat quand, en me faisant raccompagner dans le hall par Gabriel, je faillis percuter Adrien en tournant au coin d’un couloir. À la seconde où mes yeux se posèrent sûr lui, mes joues devinrent brulantes et mon esprit se remplis de souvenir de l’époque du lycée. Lèvres crispées dans un sourire semi-chaleureux, je le regardais interdite avant que la voix de monsieur Agreste ne retentisse à mon oreille et me ramène sur terre.


« Bonjour Adrien. Je viens de finir avec Madamoiselle Dupain-Cheng, je suis à toi dans un instant. »


J’avais espéré qu’il ne me reconnaîtrait pas, tout en priant le dieux des Kwamis qu’il le fasse, mais avec l’appellation de mon nom de famille les chances qu’il ne me reconnaisse pas étaient minces. Je tentais de rendre mon sourire crispé un peu plus chaleureux, mais n’avais pas l’impression de réussir entièrement dans ma tâche. Heureusement, je quitterais bientôt cette maison et mettrais fin à cet entre vue gênante. Et dire que presque 10 ans plus tard, je n’arrivais toujours pas à saluer Adrien de manière normale. Alya avait raison, j'étais un cas désespéré !
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